juin 27, 2014
Quatre jeunes Canadiens partagent leurs pensées sur la fête du Canada
Par David Koroma, Mieka Buckley-Pearson, Gabrielle Fayant, Adam Moscoe
Quatre jeunes ont des points de vue différents sur ce que le Canada et la fête du Canada signifient pour eux.
Une vraie fierté et de vraies inquiétudes…..
Je suis un Canadien très fier. Né et élevé à Winnipeg, au Manitoba, j’ai toujours considéré le Canada comme un lieu de vie convivial et inclusif. Dans le passé, nous étions reconnus internationalement comme des gardiens de la paix et de grands diplomates qui sont des leaders sur la scène mondiale. En tant que grand partisan du dialogue international, je suis déçu par notre rôle diminué aux Nations Unies, où nous étions autrefois des dirigeants qui ont mené des initiatives telles que l’interdiction des mines terrestres dans le monde. Je suis fier du Canada parce que je ne pense pas qu’il existe un pays plus juste, plus égalitaire et plus avant-gardiste sur la planète. Bien sûr, il y a encore place à l’amélioration, mais je suis reconnaissant qu’aucun parti politique au Canada ne puisse se permettre d’être manifestement source de discorde ou sectaire. Notre Charte des droits et libertés garantit que tous les Canadiens ont la possibilité de réussir. Je suis donc fier de ce pays, car il continue d’être accueillant et progressiste.
Joyeux jour du Canada!
–David Koroma
WMiekahy suis-je fier d’être Canadien? Je suis fier d’être Canadien parce que l’esprit du Canada en est un d’ouverture, d’inclusion, de tolérance et d’égalité. Parce que cet esprit et ces principes sont la raison pour laquelle les Canadiens sont de grands leaders, des innovateurs et des chercheurs de solutions au pays et sur la scène mondiale. Parce que nous savons qu’en collaborant et en travaillant ensemble, nous pouvons vivre dans un Canada qui est plus grand que la somme de ses parties, et je dois dire que ses parties sont extraordinaires. Le Canada est diversifié dans tous les sens du terme, et bien que nos différences puissent parfois sembler trop grandes ou trop conflictuelles, sapant notre force et notre unité en tant que pays, rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Notre diversité est un atout profond, privilégié et enviable. Lorsque nous adoptons l’esprit canadien, lorsque tous les Canadiens sont traités sur un pied d’égalité et bénéficient d’opportunités, lorsque nous accueillons les nouveaux Canadiens à bras ouverts, nous sommes vraiment plus grands que la somme de nos parties. Je suis fier d’être Canadien parce que nous nous efforçons toujours d’être meilleurs, non seulement en tant que Canadiens, mais en tant que citoyens du monde. Parce qu’un Canada meilleur signifie un monde meilleur.
–Mieka Buckley-Pearson
J’ai des sentiments mitigés au sujet de la fête du Canada. Je pense que chaque pays et chaque nation devrait avoir une journée spéciale pour célébrer sa culture et sa fierté et je crois que les Canadiens ont de quoi être heureux. Cependant, une grande partie de cette fierté et de ce bonheur repose sur le dos des premiers habitants de cette terre qui n’ont jamais été vraiment reconnus ou respectés. Il y a une grande partie de l’histoire de cette terre et de ce pays qui est omise de la plupart des cours d’histoire, des livres et des musées. Les promesses non tenues, les traités non honorés et les menaces continues d’assimilation agressive et de destruction de la terre minent les relations du Canada avec les peuples autochtones, les peuples autochtones qui sont les protecteurs des terres depuis des temps immémoriaux. Je m’excuse si j’offense quelqu’un, mais la vérité est que les peuples autochtones vivant sur cette terre souffrent de la douleur du passé, tandis que le gouvernement actuel crée de nouvelles blessures, coup après coup. Je ne pourrai pas célébrer la fête du Canada de tout mon cœur sachant qu’il y a 1200 femmes autochtones disparues et assassinées, mais pourtant le gouvernement ne demandera pas une enquête nationale, sachant que les terres de la côte est à l’ouest risquent de subir des dommages irréversibles et sachant que le taux d’enfants autochtones pris en charge est plus élevé qu’au plus fort de l’ère des pensionnats. Pour ces raisons, pour n’en nommer que quelques-unes, il me sera difficile de célébrer la fête du Canada tant qu’une nouvelle relation entre le Canada, la Couronne et les habitants d’origine n’aura pas été reconstruite.
–Gabrielle Fayant
Je suis fier d’être Canadien et je suis particulièrement fier de notre Charte des droits et libertés. Étant né près d’une décennie après la promulgation de la Charte, je n’ai jamais connu un jour où je n’étais pas couvert par ses clauses et ses protections. Pourtant, je suis parfaitement conscient que la Charte était une innovation majeure qui a mobilisé une force législative et une volonté politique incroyables pour créer un document qui consacre le contrat social fondamental de notre gouvernement avec ses citoyens. En effet, la Charte est devenue un modèle qui a influencé les développements constitutionnels dans l’Afrique du Sud post-apartheid et dans de nombreux autres endroits. Bien que les protections de la Charte pour la liberté d’expression, d’association et de non-discrimination soient bien connues des Canadiens, bon nombre d’entre nous ne savent peut-être pas qu’en vertu de l’article 4.1 de la Loi sur le ministère de la Justice, le gouvernement est tenu de s’assurer que toutes les lois proposées sont conformes à la Charte. On attend de nos élus non seulement qu’ils prennent des décisions politiques intelligentes et financièrement prudentes, mais aussi qu’ils s’engagent dans une défense active et continue de la Charte en tant qu’étalon-or auquel toutes les idées pour s’attaquer aux problèmes d’aujourd’hui – de la lutte contre le crime à la promotion du commerce relations – doivent être tenues.
–Adam Moscoe